Murua expo 10 mars au 16 avril 05

"Mille Portraits de l'Oiseau-Qui-N'Existe-Pas"


 


 

 

Vernissage le jeudi 10 mars de 18 h à 21 h
Exposition du 10 mars au 16 avril 2005

 

 

 

 

 


 

 

 



Une vaste et riche exposition de peintures, dessins, livres,
sculptures et estampes, réalisés par huit artistes modernes
et contemporains, autour du fameux poème de Claude Aveline :
Zadkine, Aveline, Azzawi, Benanteur, Kaminer, Kochi,
Murua, Velickovic.

                                      Galerie Claude Lemand
16 rue Littré - Paris 6ème - 01 45 49 26 95 - clemand@wanadoo.fr
Du mercredi au samedi : 14 h à 19 h  - 

 

 

HISTORIQUE :
Lié à de nombreux artistes et ami d'enfance de Jean Cassou, directeur
du Musée National d'Art Moderne, l'écrivain Claude Aveline (Paris
1901-1992), fit don au MNAM de deux collections d'oeuvres sur papier, offertes par de nombreux artistes que son poème a inspirés (Atlan, Bissière, César, Debré, Foujita,Hajdu, Masson, Music, Severini, Tamayo, Zadkine, ...) :108 ouvres en 1963, exposées en 1978 au Centre Georges Pompidou
avec des dessins d'enfants, et 86 en 1982 Cette nouvelle exposition de Mille Portraits de l'Oiseau-Qui-N'Existe-Pas est un somptueux complément à la première exposition collective que la galerie avait organisée en 1996 et à la riche collection de dessins et de traductions rassemblée par Claude Aveline.


             Portrait de l'Oiseau-Qui-N'Existe-Pas

Voici le portrait de l'Oiseau-Qui-N'Existe-Pas.
Ce n'est pas sa faute si le Bon Dieu qui a tout fait a oublié de le faire.
Il ressemble à beaucoup d'oiseaux, parce que les bêtes qui n'existent pas
    ressemblent à celles qui existent.
Mais celles qui n'existent pas n'ont pas de nom.
Et voilà pourquoi cet oiseau s'appelle l'Oiseau-Qui-N'Existe-Pas.
Et pourquoi il est si triste.
Il dort peut-être, ou il attend qu'on lui permette d'exister.
Il voudrait savoir s'il peut ouvrir le bec, s'il a des ailes,s'il estcapable de plonger dans l'eau sans perdre ses couleurs, comme un vrai oiseau.
Il voudrait s'entendre chanter.
Il voudrait avoir peur de mourir un jour.
Il voudrait faire des petits oiseaux très laids, très vivants.
Le rêve d'un oiseau-qui-n'existe-pas, c'est de ne plus être un rêve.
Personne n'est jamais content.
Et comment voulez-vous que le monde puisse aller bien dans ces
conditions ?


Paris 1950 
         © Claude Aveline, pour le poème et ses traductions.
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