Artiste plasticienne, photographe, Nadine de Koenigswarter voyage depuis quelques années entre la France et le Sénégal. Nous la rencontrons à Saint-Louis et la retrouvons à Paris.
Graphique et pulsionnelle, son oeuvre a toujours été guidée par la musique et par le rythme ;sa vie, accompagnée par le jazz. Le désir de collaboration devient alors très vite une évidence.
Une rencontre artistique en gestation, qui pourra se prêter à diverses formes, témoignage sensible du chemin parcouru ensemble
En Afrique, le rapport au temps ou celui-ci ne se soumet pas aux hommes et n’est pas encore commandé par leur activité est bien différent du formatage impersonnel, instrumentalisé du temps à l’occidentale.
Dans les cosmogonies ou les grands papiers noirs, pièces abstraites en papier percé, se trouve l’empreinte du paysage et du temps africain. Dans une dérive intemporelle, je perce le papier suivant une cadence, un rythme intérieur et libre qui m’entraîne et que je suis. Je n’ai pas véritablement d’intentions préalables et la conscience portée à prévoir, à construire le projet, fait place à un état ou je ne tends ni vers un ordre ni vers un désordre visuel conscient et ou le lien à une mémoire ancienne prend corps dans ces moments privilégiés de la réalisation. Ces nébuleuses matricielles quasiment anamorphiques semblent s’étendre à l’horizontale,
se propager dans un jeu de visions micro et macroscopiques, dilater le temps dans l’espace du tableau.
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